Incendies, sécheresse : quelles conséquences pour la chasse ?
Les années sont de plus en plus éprouvantes : sécheresse persistante pendant plusieurs mois, incendies à répétitions qui affectent plusieurs régions en France… Avant nos activités, c’est la faune et la flore qui ont d’abord été impactés. Juillet aura été le mois le plus sec depuis le début des mesures de pluviométrie effectuées en France, c’est à dire depuis les années 60 ! Juillet compte moins de 10mm de pluie sur tout le territoire, alors qu’en moyenne on est plutôt entre 80mm et 100mm. A titre de comparaison, 90mm de pluie est tombée au mois de juillet l’année dernière.
Des impacts sur la faune et la flore
Les répercutions pour l’environnement sont directes et parfois violentes. Le manque d’eau impacte la flore, ce qui est très visible pour nous : les pelouses sont jaunes, les arbres perdent déjà leurs feuilles en août… Mais l’impact encore plus dramatique, et moins visible (mais aussi moins relayé) c’est celui qui touche la faune. Les oiseaux meurent de la chaleur, il est conseillé aux propriétaires de jardins de déposer des coupelles d’eau à l’ombre). Les animaux des prés et des forêts ont du mal à trouver de l’eau dans leur milieu naturel et se rapprochent des habitations (on retrouve des hérisson, écureuils morts dans des bassins). Les animaux d’élevage ne peuvent plus se nourrir de l’herbe grasse qui va donner du lait et de la viande de qualité, mais de foin (souvent importé et plus cher). Et enfin, dans les cas les plus graves, des incendies qui se déclarent (pas si accidentels que cela) dans des régions sèches et boisées. Ca a par exemple été le cas cette année en Gironde et en particulier à La Test-de-Buch, en Bretagne aux Monts d’Arrée et en Provence.
La chasse et la pêche impactées
Les étangs, cours d’eau et rivières ont eu un débit d’eau diminué. Certaines rivières se sont trouvées asséchées, et des opérations de sauvetage à la pêche électrique ont été effectuées par les associations pour sauver les poissons. La pêche a également été interdite dans certains départements, pour ne pas provoquer de stress supplémentaire aux poissons. C’est le cas par exemple dans la Manche, dans la Haute Loire… et dans des rivières de 1ère catégorie. Côté permis de pêche, pas de nouvelles pour le moment (il y avait par exemple eu des tarifs en 2020 pendant le confinement). A savoir que restrictions ou non, payer mon permis annuel (le réciprocitaire EHGO classique, et non « femme ») me permet de participer à mon niveau à la préservation de la faune piscicole, rempoissonnement, sauvetages et alertes des association.
A la Teste, le maire a pris un arrêté pour interdire la chasse cette année. La chasse du chevreuil est interdite, celle du sanglier est quant à elle autorisée sur les zones non brûlées. Comme les pêcheurs, les chasseurs ont à coeur de prendre soin de leur environnement, et en Gironde, les chasseurs observent le retour des animaux grâce à des jumelles thermiques, photos… Dans le massif de la Teste, les chasseurs ont toujours le droit de circuler, et nombreux sont-ceux qui alimentent les points d’eau afin de faire revenir les animaux. Tout chasseur se doit d’être responsable, et ne pas profiter de la situation, ou stresser encore plus les animaux, mais la règle vaut aussi pour les pêcheurs. Il existe également un risque non négligeable de départ de feu en période de chasse, donc toute personne (et pas que chasseur !) doit rester prudente. En Aveyron, la reprise de la chasse au sanglier a été décalée au 17 août.
